LES AVALANCHES, QU'EST-CE QUE C'EST ?
Définition :
Une avalanche est une " masse de neige qui se détache et dévale
le versant d'une montagne ".
On peut aussi décrire le phénomène comme
une rupture d'équilibre dans le
manteau neigeux, entraînant le glissement à une
certaine vitesse d'une masse de neige plus ou moins importante sur une pente, sous l'effet
de son propre poids.
Schématiquement, on peut considérer
le manteau neigeux comme un corps en équilibre sur un plan incliné. Il est
soumis à deux types de forces : celles qui l'attirent vers le bas, et celles qui le
maintiennent en
place.
Un lien intéressant :
http://www.anena.org/savoir/ptniv/sav_ptniv_conbase_avl.html Les
paramètres à prendre en compte :
1) Le terrain :
Le danger d'avalanche augmente avec la déclivité de la pente.
Les
avalanches peuvent déjà se produire sur des pentes de 30°.
Les pentes à
l'ombre sont plus exposées au risque d'avalanche que celles ensoleillées.
Demi-longueur du bâton = 30° environ
2) Neige fraîche et vent = danger d'avalanche
maximal!
Plus la couche de neige fraîche est importante, plus grand est le
danger d'avalanche. Le premier jour de beau temps après une période
de
mauvais temps est toujours particulièrement critique. Lors de chutes
de
neige accompagnées de vent, la neige est emportée en tourbillons
et déposée dans les pentes abritées. Les corniches de
neige sur les crêtes
signalent souvent de telles accumulations de neige soufflée.
Manteau neigeux
Le poids du manteau neigeux engendre d'énormes forces de cisaillement
auxquelles les différentes strates n'opposent souvent qu'une résistance
insuffisante.
Dans une pente avalancheuse, de très faibles charges supplémentaires,
telles que le poids d'un skieur par exemple, suffisent généralement
pour
rompre l'équilibre et déclencher une avalanche.
Des avalanches de plaques de neige récentes ou des "bruits" sourds
dans
une pente de neige vierge sont des signaux d'alarme manifestes qui
indiquent une situation avalancheuse particulièrement dangereuse.
Un manteau neigeux peu important n'implique pas un faible danger d'avalanche, au contraire!
3) Les températures:
Température
De basses températures après des chutes de neige peuvent
retarder la consolidation du manteau neigeux et maintenir ainsi le danger d'avalanche pendant une période
prolongée. Des températures
croissantes réduisent la résistance du manteau neigeux et
augmentent le danger d'avalanche à court
terme; avec le temps, elles favorisent par contre la consolidation du manteau
neigeux, ce qui réduit
généralement le danger d'avalanche. Au printemps, le danger
d'avalanche augmente souvent au cours
de la journée avec le réchauffement progressif et l'ensoleillement.
Si en cours de journée, la neige
devient lourde et mouillée, le danger d'avalanche peut augmenter
fortement.
La pente avalancheuse typique est raide, à l'ombre, proche d'une
crête et couverte de neige soufflée. Les avalanches les plus dangereuses sont celles dites de plaque de neige.
En quelques secondes, une pente entière se met en mouvement par augmentation
de la charge ou par
diminution de la résistance. Les victimes sont immédiatement
emportées et souvent
entièrement ensevelies.

Début
d'une avalanche de plaque
Avalanches, attention danger! 
La majorité des décès lors
d'avalanche est due à l'asphyxie et/ou au traumatisme et non à l'hypothermie.
La survie est impossible sans présence d'une poche d'air autour de la victime.
Chances de survie :
1) Après 15 minutes =
92 % chance de survie.
2) Après 35 minutes = 30
% chance de survie.
Après 90 minutes
d'ensevelissement, le manque d'oxygène (hypoxie) et l'hypothermie entraînent
la mort, sauf si la poche d'air est en communication avec l'extérieur.
Examen de la victime dégagée :
1)
Niveau de conscience (lucide, somnolent, inconscient).
2)
Activité respiratoire avec examen des voies aériennes supérieures
(bouche/nez)
*
libres
*
douteuses (neige molle dans la bouche)
*
obstruées (neige tassée)
3)
Pouls carotidien ou fémoral à prendre pendant minimum 1 minute.
Si possible enregistrer le tracé de l'électrocardiogramme (ECG).
4)
Mesure immédiate de la température dans l'oreille (< ou > 32°
C ?)
5)
Recherche de lésions corporelles visibles pouvant affirmer le décès.

Prise
en charge de la victime dégagée :
1)
Victime consciente, somnolente ou inconsciente avec pouls carotidien.
2)
Victime inconsciente, sans pouls carotidien, en arrêt cardio-respiratoire
(tracé plat sur l'ECG).
a)
Lésions corporelles visibles affirmant le décès.
=> pas de réanimation. Constat de décès.
b)
Durée d'ensevelissement < 45 minutes ou température >
32° C.
=>
réanimation cardio-respiratoire conventionnelle à fréquence normale
pendant 20 minutes. Si pas d'amélioration, constat de décès.
c)
Durée d'ensevelissement > 45 minutes ou température <
32° C.
*
voies aériennes supérieures libres.
=>
réanimation cardio-respiratoire et évacuation vers un hôpital où l'on
peut pratiquer une circulation extra-corporelle (CEC).
* voies aériennes supérieures douteuses (neige molle)
=>
réanimation cardio-respiratoire et évacuation vers un hôpital
pour doser le potassium sanguin (kaliémie) : si < 10 mmol/Lt,
transfert sous
réanimation
vers un hôpital avec CEC. Si > 10 mmol/Lt, arrêt de la réanimation
et constat de décès.
* voies aériennes supérieures totalement obstruées (neige tassée)
=>
pas de réanimation. Constat de décès.

Stades
de l'hypothermie
Stade/température
|
Conscience
|
Frissons
|
Système
cardio-vasculaire
|
I
(35° - 32° C)
|
Lucide
|
Intenses
|
Respiration
et pouls rapides
|
Il
(32° - 28° C)
|
Somnolent
|
Abolis
|
Respiration
lente, pouls avec irrégularités
|
III
(28° C -...)
|
Inconscient
|
Abolis
|
Activités
resp. et cardiaque peu perceptibles
|
IV
(...° C)
|
Mort
apparente
|
Abolis
|
Aucune
activité démontrable
|
|